Le Déclin de l'Impérialisme Contemporain
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LA PLUS GRANDE ARNAQUE BANCAIRE MONDIALE !

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LA PLUS GRANDE ARNAQUE BANCAIRE MONDIALE ! Empty LA PLUS GRANDE ARNAQUE BANCAIRE MONDIALE !

Message par Admin Ven 9 Jan - 1:43

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-plus-grande-arnaque-bancaire-mondiale/

Les contradictions qui divisent les segments de la classe capitaliste

L’une des conditions objectives de la révolution ouvrière requiert que la classe capitaliste, son ennemi juré, soit divisée contre elle-même, en guerre, non seulement entre différentes alliances impérialistes (OTAN et Alliance Atlantique contre Alliance de Shanghai, Chine et Russie), mais également que la classe dominante soit en situation de conflit intersegments, au sein même de chaque pays capitaliste. On peut facilement imaginer la petite bourgeoisie paupérisée – dépouillée de ses chaînes dorées – se révoltant contre le grand capital « national » assoiffée de profits toujours plus difficiles à valoriser et à accumuler. On peut imaginer les capitalistes industriels enragés d’observer les capitalistes financiers leur louant le capital à vils intérêts. On peut imaginer les capitaines d’industrie vexés de constater la dévaluation de l’argent mettant leurs entreprises en péril, victimes d’OPA de la part de concurrents malveillants. On peut imaginer la bourgeoisie commerçante frustrée de ne plus être approvisionnée en marchandises lucratives pour cause de dépôt de bilan chez les industriels producteurs, pendant que les «banksters» encaissent des intérêts exorbitants. On peut imaginer les constructeurs immobiliers et les gestionnaires de fonds de placement (hedge funds) dépités de voir dépérir leurs emprunteurs soudainement incapables de rembourser les milliards d’hypothèques toxiques, adossés à des « produits » financiers dérivés et dévalorisés. Tout ceci ne sera pas fortuit, sera plutôt le fruit des contradictions internes au capitalisme décadent.

La classe capitaliste subit elle aussi les affres de la crise économique systémique de l’impérialisme qu’elle ne contrôle nullement, nonobstant les supplications de la gauche bourgeoise. Il est faux de prétendre que les capitalistes adorent les perturbations économiques, les guerres destructrices et les krachs boursiers. Ils subissent ces calamités économiques tout autant que le prolétariat, et si quelques riches parviennent à tirer leur épingle du jeu, la majorité en pâtisse et souvent en périsse. Certains segments de cette classe parasitaire s’en tirent mieux que leur coreligionnaire, mais tous perdront beaucoup de capitaux le jour du grand krach boursier cataclysmique. Nul capitaliste, nul banquier, nul polichinelle politicien (ce qui inclut le Président des États-Unis, le Président de la Chine ainsi que le premier ministre du Canada) ne contrôlent quoi que ce soit dans ce marasme économique, financier et boursier mondialisé.

L’éternelle conspiration

Récemment, un camarade proposait de visionner une vidéovérité expliquant les sept étapes de la soi-disant escroquerie monétaire et bancaire néo-libérale (sic), comme si les banquiers et les courtiers boursiers, ainsi que divers trusts financiers, avaient comploté pour arnaquer l’ensemble des économies – des épargnants – des gouvernements – des travaillants de la planète dans une immense conspiration pour s’emparer de milliers de milliards de dollars… de monnaies sans valeur d’usage et donc sans valeur d’échange… ou presque. Cette vidéo est accessible à l’adresse ci-dessous (1).

C’est à la treizième minute de la vidéo que l’expert quitte la Terre et s’engage sur les sentiers délétères à travers l’univers imaginaire de l’enfer banquier. Jusqu’à la 13e minute, le roman-savon de Mike Maloney avait su décrire approximativement le processus de création de l’argent au sein du système économique capitaliste, oubliant simplement la phase industrielle de la production de la valeur !?...

Monsieur Maloney omet de donner deux informations cruciales. Jamais il n’indique quel est le rôle de l’argent et du crédit dans l’économie capitaliste. Cette omission de l’expert semble volontaire, car ainsi il néglige de répondre à la deuxième question fondamentale concernant le défaut de contrôle de l’inflation monétaire par le système bancaire.

En effet, la création de monnaies d’un déposant à un emprunteur via la banque, et de l’État emprunteur à la banque prêteuse – émettant des dizaines de fois du crédit à partir d’un dépôt initial – devrait normalement engendrer, selon les lois du marché, une inflation galopante qui rendrait une telle opération de création de « monkey money » non rentable pour tout capitaliste solvable. De fait, la situation est pire que ne le décrit Monsieur Maloney en ce sens qu’il n’est même pas requis qu’il y ait dépôt initial pour que la spirale monétaire s’emballe. Il suffit qu’un client consommateur utilise l’une de ses cartes de crédit pour que le processus de création de monnaies s’enclenche en avalanche.

L’escroquerie bancaire, c’est de créer de la monnaie à partir de rien, en émettant des billets à ordre, des bonds du trésor, des chèques, des cartes de crédit et des actions, en imprimant de l’argent sans valeur marchande parce que ne représentant aucune valeur d’usage (aucune marchandise, aucun moyen de production, aucun moyen de transport, ni aucun outil de communication). Nous expliquerons plus loin le mécanisme qui a produit cette anomalie en réponse à un dysfonctionnement du procès de production et de consommation monétariste capitalistes.

La séparation des sphères interdépendantes

Ce que les capitalistes financiers ont réussi – volontairement ou involontairement – en planifiant ou en ne planifiant pas – cela n’a aucune importance – ce fut de détacher temporairement la production et la commercialisation – consommation des marchandises – du processus de création et de circulation de la monnaie (2). Les capitalistes financiers ont ainsi détaché – pour un temps du moins – le processus de circulation des marchandises – et donc de la valeur marchande basée sur la valeur d’usage des marchandises – du procès de production de la plus-value – et de sa représentation monétaire – l’argent-crédit. M. Maloney indique par exemple que 90 % de l’argent en circulation est créé par les banques qui ne conserveraient que 10 % de la valeur des dépôts qu’elles reçoivent. Monsieur Maloney se trompe, c’est beaucoup moins que 10 % de l’argent en circulation que les banques conservent en réserve. Les crises bancaires en Argentine et à Chypre l’ont prouvé.

Le résultat de la séparation du processus de création de l’argent et du procès de production de la valeur marchande entraine que la masse monétaire est en constante expansion alors que les moyens de production et les marchandises s’entassent sous-employés ou invendues et dépréciées dans les usines et les entrepôts. L'économie financière (flux en dollar) est 30 fois supérieure à l'économie réelle (PIB mondial). Le PIB mondial est d'environ 75 000 milliards de $. Le montant des transactions financières est quant à lui d'un million de milliards de $, de ce montant seul 3% correspondraient à des biens et des services réels (Estimations de Bernard Lietaer, Banque Centrale de Belgique).

Cette masse monétaire incontrôlée et incontrôlable appelle la spéculation boursière – et même à la surenchère monétaire, puisque la monnaie n’est elle-même qu’une marchandise servant aux transferts, à l’échange des marchandises, un point de référence et un étalon comme écrivait Marx. Les OPA et les achats d’entreprises ne se calculent pas selon la valeur au livre de la compagnie, mais se paient désormais en fonction des dividendes espérés à court terme. Ce n’est pas la profusion de monnaie qui engendre la spéculation. Cette profusion monétaire la rend simplement nécessaire. La pénurie d’occasions d’affaires, couplées à la tendance à l’expansion et à l’accumulation capitalistique, provoquent la spéculation boursière, que la profusion de monnaie rend probable voir inévitable.

Les sphères de la circulation monétaire

L’économie capitaliste est divisée en deux grandes sphères – la sphère de la production et la sphère de la consommation. Ces sphères doivent s’équilibrer. Elles baignent elles-mêmes au milieu de la sphère financière – argent, dépense, crédit, paiement, investissement – chargée de réguler les sphères précédentes et d’articuler leur interdépendance.

À l’époque du capitalisme naissant, la comptabilité économique s’effectuait au niveau national – d’un État-nation à un autre. Au stade impérialiste du capitalisme – ce que les réformistes appellent la « mondialisation néo-libérale » (sic) –, la comptabilité économique se fait globalement et internationalement. Ainsi, la Réserve fédérale américaine annonçait récemment que l’économie étatsunienne avait pris du mieux puisque la consommation avait progressé. Sachant que la consommation représente 70 % de l’activité économique aux États-Unis comment un pays qui consomme davantage que 70 % de son PIB, pour ne produire que 30 % des besoins de son marché domestique, peut-il améliorer sa situation économique ? C’est que les États-Unis d’Amérique importent une grande proportion de leurs biens de consommation. Le manque à gagner – le produit négatif de la comptabilité nationale américaine – se retrouve dans le produit positif de la comptabilité nationale chinoise (notamment). Les choses se compliquent quelque peu puisqu’une portion de ce déficit commercial américain est comptabilisée par des entreprises multinationales ayant pignon sur rue aux États-Unis, ce qui pourrait signifier que les États-Unis se doivent à eux-mêmes une portion du crédit. La comptabilité économique mondiale doit elle inscrire ce compte à recevoir à l’actif de la Chine, ou à l’actif de la General Motors of china, qui transfèrera éventuellement ses profits à la General Motors of USA, via un paradis fiscal ? Alors que la GM É.-U. versera des dividendes à ses actionnaires étatsuniens, canadiens et chinois !

Quoi qu’il en soit, toute économie nationale capitaliste est en position de faiblesse vis-à-vis ses concurrents internationaux quand elle accumule les déficits commerciaux astronomiques. Afin de pallier ces déficits à répétition (depuis quarante ans) les États-Unis émettent de l’argent sous différentes formes avec laquelle ils paient leur dette internationale. En d’autres termes, le gouvernement et les entreprises américaines demandent à leurs débiteurs d’accroître leurs crédits encore davantage avec l’assurance que l’an prochain ce déficit sera encore plus gigantesque. Sans y paraître nous sommes passés des sphères production et consommation à la sphère financière en sachant qu’il y avait inadéquation comptable entre ces différentes sphères. Une crise financière systémique est le moment où ce décalage se comble soudainement en faisant disparaître les marges de crédits, et les profits, et le capital fictif, afin de rétablir la correspondance entre les différentes sphères. Ainsi, en 2008, lors du dernier krach boursier, des centaines de milliards de dollars se sont «évaporés», volatilisés, en quelques jours de panique boursière. Avez-vous vu disparaître des milliers d’usines, d’immeubles, d’avions, de camions, de routes, d’aéroports et de ports pendant ces quelques jours sombres? Évidemment non.



Le mystère de l’inflation «contrôlée»

Cette profusion de capital en circulation, d’argent en transit, non adossé à des valeurs d’usage et à des valeurs marchandes, devrait entrainer une inflation catastrophique. Ce n’est pas le cas dans l’économie impérialiste en ce moment, pourquoi et comment ? Voici l’explication que nous proposons à cette faible inflation. Normalement – selon les lois du marché –, une masse monétaire en expansion inconsidérée devrait provoquer une inflation importante, la hausse des prix et la dépréciation de la valeur des monnaies.

Nous venons de le constater, sous l’impérialisme (le capitalisme monopoliste d’État financier) il s’est créé deux sphères de circulation de l’argent que les outils numériques de communication (Internet et informatique) ont permis d’accélérer. La sphère de la circulation du capital industriel (production) et la sphère de la circulation du capital marchand (consommation), ces deux sphères fonctionnant à des rythmes très différents. Dans la sphère de la production, le capital circule lentement. Il faut du temps aux dollars d’investissement pour parcourir le cycle de reproduction élargie – se transformer en machines-outils, en énergie, en unités de matières premières – pour devenir marchandises vendables – consommables, telle une voiture, et permettre de réaliser la plus-value. Par contre, il est très rapide et peu dispendieux de transformer une voiture valant cinquante mille dollars en une pile de billets de banque, ou mieux en une convention de crédits au montant de cinquante mille dollars. Ceci est d’autant plus vrai que grâce aux outils de communication en temps réel (instantanée) le vendeur peut accréditer l’acheteur (emprunteur) en quelques secondes auprès de la banque prêteuse sur foi de son salaire hypothétique pour les années à venir. Afin de compenser ce différentiel de temps entre le procès de production de la valeur d’usage et le procès de réalisation de la valeur d’échange d’une voiture, d’un ordinateur, d’un téléphone portable, d’un logiciel de gestion comptable, les banques ont exigé d’être débarrassées de la contrainte de détenir une certaine quantité de numéraires (10 %) correspondant à l’argent en circulation. Les Banques centrales ont exigé d’être débarrassées de la contrainte de détenir une certaine quantité d’or pour couvrir les transactions interbanques. À partir de ce jour (1971-1976 et la fin des accords de Breton Woods datant de 1944), les deux sphères économiques pouvaient développer leur propre dynamique autonome, qui devait cependant, un jour ou l’autre, se confronter et s’effondrer. Nous y reviendrons.

Les profits de la Chine équilibrent les déficits des États-Unis

La sphère de circulation des moyens de production, des bourses des matières premières et de l’énergie (secteur 1 en économie marxiste), et des biens de consommation, des denrées, du commerce de gros et de détail (secteur 2 en économie marxiste), subissent effectivement des pressions inflationnistes modérées (3 à 4 % d’inflation annuelle moyenne aux États-Unis). Une inflation modérée compte tenu de l’augmentation de la masse des devises (USD) en circulation sur ces marchés par rapport à la production en régression et aux importations en progression aux États-Unis. Mais il faut se rappeler que nous vivons dans un monde impérialiste globalisé, mondialisé, et intégré. Nous avons expliqué auparavant qu’un déficit américain se transforme en un bénéfice en chine ou en Arabie Saoudite. Si la Chine, l’Arabie et les USA utilisent la même unité monétaire, le dollar, pour leurs échanges commerciaux, le dollar américain demeure en équilibre, ce qu’il perd en valeur aux É.-U. il le gagne en Arabie ou en Chine et le tour est joué. Jusqu’au jour où la Chine abandonne le dollar étatsunien (USD) comme unité monétaire comptable internationale, suivie par une panoplie de pays paniqués à l’idée d’être un jour floué avec ces milliards de dollars de pacotille dans les coffres de leur banque centrale. Ce jour sera le jour du Grand krach boursier appréhendé, contre lequel aucun altermondialiste, aucun économiste, aucun gauchiste, aucun capitaliste, aucun bankster, aucun milliardaire et aucun politicien de la planète ne pourront rien. En attendant, on vous raconte des sornettes à propos de la menace terroriste islamiste et le l’État islamique au Levant et de Boko Haram, et du ciel qui devrait nous tomber sur la tête à partir d’un coin de désert irakien ou d’un patelin enfoui dans la forêt vierge nigériane.

La sphère de circulation du capital de production a été doublée par la sphère de la circulation des actions corporatives boursières. Cette scission et cette duplication ont été rendues possibles par la décision d’abroger les accords financiers bancaires de Breton Woods qui régissaient le fonctionnement monétaire impérialiste mondial depuis 1944 (3). Processus amplifié par l’augmentation de vitesse des transactions boursières par les outils numériques et télématiques comme nous l’avons souligné précédemment. À la bourse, le capital se mit à circuler à une vitesse vertigineuse, changeant de main plusieurs fois par heure dans les situations de grandes fébrilités financières. Évidemment, la valeur d’usage et la valeur d’échange des moyens de production et des marchandises de consommation courante ne fluctuent absolument pas à cette vitesse d’où les tensions et les krachs boursiers localisés qui s’ensuivirent (4).

Un krach boursier, une crise financière

«Un krach boursier est un effondrement brutal des valorisations d'une classe d'actifs (sic), comme un marché financier à la suite d'un afflux massif d'ordres de vente. Un krach intervient parfois après l'éclatement d'une bulle spéculative, comme le krach boursier de 2001-2002 après la bulle Internet, et peut prendre une forme larvée comme le krach boursier de juillet et août 2011» (5). En économie marxiste un krach boursier est un processus financier d’ajustement entre la valeur produite dans la sphère de la production, la valeur circulant dans la sphère de la consommation et la valeur s’amplifiant indûment dans la sphère financière (banques, bourses, monnaies), ce que le descriptif ci-haut présente pudiquement comme «un effondrement brutal des valorisations d’une classe d’actifs».

L’abrogation des accords de Breton Woods que les financiers de l’époque ont imposé aux politiciens bourgeois n’était pas malveillante ni machiavélique. L’abrogation était nécessaire, requise, afin de permettre au système capitaliste de survivre et de poursuivre sa marche forcée vers la crise économique. Si une telle décision n’avait pas été prise, le système monétaire international se serait immédiatement effondré, les monnaies auraient été dévaluées, la production aurait été paralysée et la crise sociale qui s’en serait suivi aurait mis en péril le mode de production et la superstructure étatique capitaliste. La révolution mondiale aurait pu être à l’ordre du jour. Rappelez-vous les soulèvements populaires des années soixante-dix, qui donnèrent naissance à une multitude de groupuscules gauchistes. Tout cela ne s’explique pas par l’arrivée à maturité des bobos – baby-boomers embourgeoisés –, mais par la crise économique et financière endémique qui s’étendit au monde entier. Par l’abrogation des accords de Breton Woods, le système économique impérialiste mondial obtint un sursis de quelques décennies. Nous y sommes justement au bout de ce sursis (6).

L’impérialisme c’est la globalisation et la mondialisation de l’économie capitaliste

L’internationalisation de la circulation des capitaux et des marchandises, l’interpénétration mondiale des économies nationales de différentes grandeurs, des entreprises multinationales de toute ampleur, des bourses transnationales, des banques intercontinentales, des flux commerciaux et des monnaies « nationales », ont permis au dollar étatsunien de maintenir son ascendant et sa «valeur». Ce n’est pas l’internationalisation du dollar américain qui a provoqué la mondialisation de l’économie. C’est la mondialisation et la globalisation de l’économie qui a imposé le dollar comme devise hégémonique de réserve. Le prétendant actuel à l’hégémonie industrielle, commerciale et militaire accélère la déperdition du dollar qui mènera l’économie impérialiste mondiale dans la chamade. On approche de la limite viable de la séparation de la sphère industrielle, de la sphère commerciale et de la sphère boursière, bancaire et monétaire.

Les réformistes détestent la vérité, on ne peut réformer ce système Sarkozy a menti.

Pourquoi des économistes bourgeois et des militants de la gauche bourgeoise sont-ils friands des explications de Myke Maloney et consorts, soi-disant éclairants et militants? Parce que ces descriptions et ces explications réformistes (à la Piketty et à la Stiglitz) laissent entendre que tous ces méfaits, que cette crise systémique de l’économie capitaliste monopoliste serait le fait de méchants conspirateurs, ou encore, de mauvaises décisions de gens incompétents ou malfaisants et que pour y remédier il suffirait d’élire de bons représentants, de bons sénateurs, de bons députés, de bons gestionnaires pour rétablir une bonne gouvernance, des gens qui adopteraient de bonnes lois – puniraient les méchants et récompenseraient les vaillants. Nous nageons en plein monisme idéaliste, manichéen, religieux et superstitieux (7).

Aucun économiste (même pas Gérald Filion), aucun capitaliste (même pas PKP le milliardaire), aucun politicien (même pas PKP le député), aucun banquier, aucun conseiller (même pas Michael Sabia de la Caisse, Stiglitz ou Piketty) ne peuvent résoudre les problèmes structurels et systémiques du capitalisme, un mode de production qui a fait son temps et dont les contradictions intrinsèques le mènent directement à l’échec et à la guerre mondiale inévitable quoique ces gens pensent, quoique ces gens disent, quoique ces gens fassent.

Bien entendu, la classe capitaliste tentera de se maintenir au pouvoir – hégémonique et elle voudra conserver la propriété privée des moyens de production, d’échange et de communication, malgré la crise et nonobstant la guerre. Malgré eux, les différents segments de cette classe seront amenés à se disputer les dépouilles de ce système en décrépitude et à se chamailler entre alliances et au sein de chacune de ces alliances malfaisantes, pour les profits à partager. La classe ouvrière saura-t-elle profiter de cette fenêtre d’opportunité qu’offriront leurs affrontements pour imposer sa solution ? Ou la classe ouvrière se laissera-t-elle encore une fois berner pour mener ces guerres réactionnaires de conquête, de pacification, de partage des marchés que nous avons décrit dans un article récent (Cool ? La go-gauche a pour mission de l’y entrainer.

C’est exactement à cet endroit que nos routes se séparent. Les opportunistes, les réformistes, les sociaux-démocrates et les gauchistes poursuivent leur quête du « Graal » alors que nous proposons de changer complètement le mode de production avant que celui-ci ne nous entraine en cavale. Le socialisme ouvrier est notre seule destinée.

______________________


(1) http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-plus-grosse-arnaque-de-l-histoire-de-l-humanite.aspx?article=4581963454G10020&redirect=false&contributor=Jason+Hamlin
(2) Les marchandises selon la théorie marxiste de l’économie politique toute chose offerte sur le marché est marchandise. Une machine-outil est une marchandise, un cargo, sa cargaison, tout comme une pomme de terre. En généralisant, on parvient à une forme valeur générale où toutes les marchandises tendent à se donner une équivalence dans une même marchandise. En remplaçant cette marchandise par la monnaie, on arrive à la forme monnaie, selon laquelle toute marchandise a la même valeur qu'une certaine quantité de monnaie. La marchandise a donc pour les individus un caractère fétiche (V. fétichisme de la marchandise) puisque le rapport social entre les producteurs contenus dans la valeur est masqué par sa valeur monétaire qui fait apparaître la valeur comme une propriété « matérielle » intrinsèque de la marchandise. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Capital#Chapitre_1_:_La_marchandise
(3) Les accords de Breton Woods sont des accords économiques ayant dessiné les grandes lignes du système financier international en 1944. Leur objectif principal fut de mettre en place une organisation monétaire mondiale et de favoriser la reconstruction et le développement économique des pays touchés par la guerre. http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods
(4) L’abrogation des accords de Breton Woods signifiait la fin des taux de change fixes et la fin de la convertibilité du dollar (devise de référence) en or. Le système des taux de change fixes s'écroule définitivement en mars 1973 avec l'adoption du régime de changes flottants, c'est-à-dire que la valeur des différentes monnaies s'établit en fonction des forces de l’économie nationale et les forces du marché international. Le 8 janvier 1976, les accords de la Jamaïque confirment officiellement l'abandon du rôle légal international de l'or. À partir de ce jour, il n'y a plus de système monétaire international organisé.
(5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Krach
(6) http://les7duquebec.org/7-au-front/du-printemps-occidental-mai-68-au-printemps-devoye-mai-2008/
(7) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-cantique-de-stiglitz-leconomiste-toxique/ ET http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/pour-en-finir-avec-piketty-et-ses-heresies/ http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/d-autres-chocs-financiers-a-95638
(Cool http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-politique-militaire-des-etats-unis-et-de-lotan-la-guerre-des-oleoducs/


Pour un complément d’analyse économique contemporaine : http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520


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