Le Déclin de l'Impérialisme Contemporain
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DE L'INSURRECTION À LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE (1)

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Message par Admin Jeu 2 Juil - 1:02

DE L'INSURRECTION À LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE


4.08.2015

(ébauche)


CHAPITRE 1. LES "RÉVOLUTIONS" DU XXe SIÈCLE *


Le XXe siècle a débuté par une guerre mondiale suivit d'une révolution continentale et il s'est terminé par une myriade de guerres locales, suivit par une période de réaction politique et de crise économique internationale. Comment et pourquoi ?

1. À ce jour il n’y a jamais eu de révolution socialiste et encore moins de révolution communiste victorieuse sur cette Terre de misère. Dans la mesure où les marxistes sont concernés, une révolution est un mouvement social de classe par lequel un mode de production est renversé et remplacé par un nouveau pouvoir, une nouvelle classe sociale dominante et un nouveau mode de production hégémonique.

2. Ainsi, le "Printemps arabe" n'a jamais été un mouvement révolutionnaire. Ce fut plutôt une série d'insurrections visant à secouer le joug d'une fraction de la classe capitaliste arabe afin d'exiger qu'elle prenne en compte les souffrances et les besoins des populations nationales paupérisées dans les différents pays ébranlés par ces soulèvements populistes. On sait aujourd'hui qu'une faction nationaliste bourgeoise, regroupée sous l'égide des "Frères musulmans", a tenté de diriger ces soulèvements et de se poser en alternative aux capitalistes compradores défaitistes qui dirigeaient les différents pays arabes en panade. Dans la plupart des cas les Frères musulmans ont échoué devant la résistance concertée des factions de ploutocrates déjà en place, soutenues par les puissances impérialistes "démocratiques et libératrices" (sic).

3. Dans le cas de la révolution prolétarienne à venir, l'objectif sera de renverser le pouvoir bourgeois, donc l'État bourgeois totalitaire, de renverser le mode de production capitaliste (MPC) et de lui substituer la dictature du prolétariat (pas la dictature d'un parti, mais celle de la classe prolétarienne) et d'imposer le système socialiste, phase transitoire dans la construction du mode de production communiste.



Dictature du prolétariat


La dictature du prolétariat est un concept marxiste désignant la forme du pouvoir politique de classe au cours de la phase transitoire entre la société capitaliste et la société communiste. C’est pendant la révolution de 1848 qu’apparaît pour la première fois l’expression achevée de « dictature de classe du prolétariat ». Auparavant, Marx et Engels ne parlaient que du « prolétariat organisé en classe dominante ». Chez Marx, le terme prolétariat ne signifie pas « les gens pauvres », mais ceux qui travaillent et produisent de la plus-value, c’est-à-dire la classe ouvrière. La « dictature du prolétariat » fut donc, pour lui, l’exercice du pouvoir politique par la classe ouvrière dans son ensemble, et dans son propre intérêt. Ses références à la « dictature du prolétariat » démontrent toutes qu’il entendait par là l’exercice du pouvoir politique par la classe ouvrière dans un cadre démocratique socialiste où la bourgeoisie n’avait pas le loisir d’organiser la contre insurrection. « L'essence de la théorie de Marx de l'état a été maîtrisée seulement par ceux qui se rendent compte que la dictature d'une seule classe est nécessaire non seulement pour chaque société de classes en général, non seulement pour le prolétariat qui a renversé la bourgeoisie, mais aussi pendant la période entière historique qui sépare le capitalisme de "la société sans classe" du communisme ». Lénine. L’État et la révolution. 1917.




4. Au cours du XXe siècle, les tentatives de "Révolution socialiste" ont toutes échoué et servent aujourd'hui de repoussoir dans le cadre de la propagande bourgeoise, cette classe décadente très inquiète de voir les ouvriers chercher une alternative communiste à leur misère et à leur colère défaitiste. Misère profonde apportée par la crise économique systémique du mode de production capitaliste qui ne fait que s'accentuer.

5. La première révolution prolétarienne communiste mondiale victorieuse est à venir. Nous l'espérons encore et ce pourrait être la surprise du XXIe siècle. Une surprise attendue par la classe prolétarienne au grand désespoir de la classe capitaliste décadente.

6. Ce ne sont pas les communistes qui déclenchent les insurrections populaires et encore moins les révolutions prolétariennes. Une insurrection prolétarienne est déclenchée par le prolétariat et nulle autre classe ou fraction de classe. Les communistes l’assisteront – l’accompagneront – tenteront de l’orienter dans un sens révolutionnaire radical, sans compromis réformistes.

7. Une insurrection, puis une révolution, prolétarienne, exigent l'existence d'une classe prolétarienne nombreuse, moderne – salariée dans des usines de pointe hautement sophistiquées – numérisées – mécanisées – robotisées – efficaces – efficientes – productivistes – fordiste et tayloriste – à la chaîne, aux cadences infernales, sous l'administration de la classe capitaliste et la gouvernance drastique de l'État "totalitaire" des riches déjantés. Les masses paysannes, les attroupements de petits bourgeois frustrés, paupérisés, hargneux, qualifiés de "classe moyenne", ne sont pas le bois dont on chauffe les révolutions prolétariennes. Il faut se méfier de ces classes et aviser la classe prolétarienne des tendances réformistes et conciliatrices de ces fractions de classe "conspirationnistes" et anarchisantes, promptes à déposer leurs armes en plein milieu du combat de classe acharnée.

8. Un tel prolétariat s'échinant dans une telle économie industrielle et financière moderne, globalisée et mondialisée, n’existaient pas dans la Russie de 1917, ni en Albanie (1945), ni en Chine (1949), ni en Corée (1950), ni à Cuba (1959) ni au Vietnam (1973), ni dans aucun autre pays, ni sous aucun autre soulèvement s'affublant du titre de "Révolution démocratique populaire ou de Révolution socialiste".

9. La plupart des insurrections de cette époque ont été qualifiées de Révolution démocratique populaire – ou de lutte de Libération nationale anticolonialiste et anti-impérialiste ce qui était des appellations appropriées dans la plupart des cas étudiés.

10. Une Révolution démocratique populaire marque l’étape de la Révolution nationale bourgeoise capitaliste (il en est ainsi des luttes de libération nationaliste anticoloniales et anti-impérialistes). Ces "révolutions" ne visaient pas à renverser un mode de production capitaliste caduque pour le remplacer par le système socialiste (en marche vers le mode de production communiste). Ces "révolutions nationalistes" ont toutes marqué l'étape historique où certaines bourgeoisies nationales ont remis en cause les liens économiques et politiques coloniaux soient dans des colonies de peuplement comme en Algérie, au Canada, en Australie, en Argentine, au Venezuela, en Afrique du Sud, etc.; ou alors dans des colonies d’exploitation comme au Congo, à Cuba, au Sénégal, en Libye, en Syrie, en Afghanistan, au Cambodge, aux Philippines etc.. Les capitalistes nationaux assujettis, attachés par des liens financiers à une ou à plusieurs puissances coloniales dominatrices, se sont révoltés et ont exigé l'établissement de nouveaux rapports de production où ils auraient la part plus belle dans la gestion des affaires néocoloniales locales et dans le partage des richesses spoliées. Ainsi, la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud n'étant pas dirigée par le prolétariat sud-africain se solda par le partage des pouvoirs économique (financier, industriel et commercial) politique (législatif et exécutif), administratif, judiciaire, militaire, entre les différents groupes de la bourgeoisies, blanches, noires, indiennes et asiatiques présentent en Afrique du Sud. Le prolétariat Sud-africain des mines, des usines et de l'agriculture, ne vit rien changer à son mode de vie misérable (1).

11. Partout où elles ont eu lieu, ces Révolutions démocratiques populaires étaient des révolutions bourgeoises, paysannes, parfois antiféodales, souvent nationalistes et anticoloniales, mais jamais anticapitalistes et prolétariennes. Dans tous ces pays, sans exception, la classe prolétarienne révolutionnaire n’existait pas à la fois en tant que classe "en soi" et en tant que classe "pour soi" (cherchant la conquête du pouvoir de classe sur l’ensemble de la société et sur l’appareil d’État bourgeois). Si le prolétariat existait comme classe "en soi", et menait des luttes de résistance sur le front économique, il s'échinait alors dans un état minoritaire, sans grande expérience de lutte de classe mortelle et il ne possédait pas une vision, ne serait-ce qu’embryonnaire, de sa mission historique dont l’objectif est de créer une société entièrement nouvelle fondée sur le mode de production socialiste, c'est-à-dire post capitaliste avancé.

12. Ces Révolutions démocratiques populaires ne visaient pas à rompre totalement les liens économiques – politiques qui reliaient ces colonies, ou quasi-colonies, à leur “mère patrie” (dans le cas des colonies de peuplement); ou alors les attachant par de multiples relations aux empires coloniaux occidentaux. Ces Révolutions démocratiques bourgeoises – même quand elles étaient dirigées par des partis se proclamant “communistes”, "socialistes", “rouges” ou “révolutionnaires”, cherchaient à redéfinir les relations économiques, politiques, juridiques et administratifs que la bourgeoisie nationale du peuple soulevé - du pays révolté - entretenait avec la bourgeoisie impérialiste hégémonique des pays dominants regroupés sous une alliance impérialiste ou sous une autre. Quand la Révolution bolchevique, ayant rompu ses liens avec les pays de l'impérialisme mondial, voulu procéder à l'industrialisation accélérée des Russies soviétisées le pouvoir étatique soviétique dû rétablir les ponts avec les pays impérialistes et relancer le commerce avec les pays capitalistes avancés.

13. Dans la plupart des pays colonisés, la bourgeoisie nationale s’est enveloppée dans l’effigie du socialisme, ou même du communisme, qu’elle a amalgamée à ses propres oripeaux nationaux chauvins afin d'embrigader le peuple – comprenant la classe ouvrière – afin d’utiliser cette chair à canon nationale, cette force militante enrégimentée et formatée, dans la défense des intérêts de classe de l'un ou de l'autre des clans bourgeois en guerre "patriotique". Ces guerres de libération nationale ne visaient qu'à imposer une clique nationale comme bénéficiaire et intermédiaire dans l’exploitation impérialiste mondialisée des travailleurs – paysans – ouvriers – petits commerçants – et petits bourgeois nationaux.

14. Dans certains cas particuliers comme en Russie (1917), en Albanie (1945), en Chine (1949), en Corée (1950), au Vietnam (1973) les forces "communistes" (ce ne fut pas le cas à Cuba où Castro devient "communiste" seulement après le refus américain de transiger avec lui) ont pris la direction des insurrections populaires qui ne pouvaient être des insurrections prolétariennes puisque le prolétariat de ces pays était faible, fortement minoritaire, inexpérimenté et aliéné, absolument pas galvanisée en faveur de la lutte de classe "pour-soi" en vue de la conquête du pouvoir d'État et l'édification d'une société communiste internationaliste. En usurpant la direction de classe de la révolution – à son corps défendant faut-il l'admettre –, le Parti bolchevique a été contraint de poursuivre cette usurpation et de se substituer aux soviets des paysans, ouvriers et soldats – et de prendre la gouvernance de l'appareil d’État qui ne pouvait qu'être capitaliste, car on ne peut faire l'économie d'un mode de production et enjamber une étape dans l'évolution économique et sociale nationale, bondissant de la féodalité au communisme sans passer par le capitalisme productiviste, mécanisée, robotisée, productiviste et impérialiste avancée. Nous analyserons ce point en détail dans les pages qui vont suivre.

Les Partis communistes bolchevique, albanais, chinois, coréen, cubain et vietnamien, se sont retrouvés dans la position de devoir construire l'économie capitaliste industrielle hautement scientifique afin de constituer les forces productives et créer les assisses matérielles, industrielles, commerciales, communicationnelles du capitalisme. La révolution prolétarienne mondiale exige l'existence d'un prolétariat mondial moderne et cette classe ne peut fleurir que sous le joug de la bourgeoisie et sous le mode de production et sous les rapports de production capitaliste comprenant la propriété privée ou étatique bourgeoise des moyens de production. Les partis communistes au pouvoir (y compris ceux des pays du Comecon), en avance sur les conditions objectives de la révolution prolétarienne, ont construit les assises économiques et politiques capitalistes de la révolution prolétarienne à venir.

15. Il en fut ainsi en URSS (1921, la NEP, puis, plus tard, la mise au pas des soviets), en Albanie en 1945, en Chine en 1949, en Corée en 1950, à Cuba en 1959, au Vietnam en 1960-1973, etc.. Dans tous ces pays des "communistes" (véritables ou autoproclamés) se trouvèrent à suppléer la faiblesse organisationnelle et structurelle de leur classe bourgeoise nationale et à ordonnancer l’édification du mode de production capitaliste dans chacun de leur État-nation respectif. Le prolétariat n'a pas de patrie et il n'a que ses chaînes (nationales notamment) à perdre.

16. La Seconde Guerre mondiale, que les “camarades” soviétiques ont très justement appelé La Grande Guerre Patriotique multinationale mérite un examen attentif. Cette guerre impérialiste mondiale galvaudée, dénaturée mérite une mise au point spécifique. Cette seconde guerre inter-alliances impérialistes révèle le mûrissement des conditions objectives de la révolution prolétarienne en même temps qu'elle revèle le dépérissement des conditions subjectives de la révolution mondiale à venir. Elle marque l'inversion des conditions de la révolution mondiale entre 1914-1918 et 1939-1945.

17. Aucune révolution prolétarienne mondiale ne fut victorieuse sur cette terre de misère et surtout pas au Cambodge, cimetière que des bouchers “rouges” ont marqué du sceau de la barbarie. Nous réfutons toute association avec ces assassins qui, comme un camarade l'a souligné, pour la plupart ne se réclamaient nullement du communisme contrairement aux calomnies que répand la propagande bourgeoise (2).

18. La Révolution prolétarienne mondiale est à venir. La bourgeoisie mondiale, sur cette question comme sur d'autres, ment effrontément et sa propagande vise à tout confondre. L'ère des révolutions prolétariennes n'est pas derrière nous. C'est à peine si nous avons connu quelques échauffourées qui ont toutes échouées, mais qui étaient toutes nécessaires. L'histoire enseigne par l'exemple et le contre exemple. Le présent état de développement du mode de production capitaliste, de ses forces productives, de ses moyens de production, de distribution et de communication, dans un contexte inéluctable d’intensification et d’approfondissement de la crise économique systémique du capitalisme laisse présager une première secousse sismique de classe qui ébranlera les piliers du temple impérialiste mondial. Le Premier Mai de cette année fut un moment d'affrontement entre réformistes et révolutionnaires pour influencer les forces prolétariennes qui se gorgent de colère avant d'exploser (2).

_______________

(1) http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/cambodge-et-khmers-rouges-le/
(2) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/premier-mai-fete-internationale-de-166851


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