Le Déclin de l'Impérialisme Contemporain
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D’où viennent les idées révolutionnaires ?

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Message par Admin Mer 1 Juil - 23:58

Publier le 15 avril 2015 sur http://www.les7duquebec.com/7-au-front/dou-viennent-les-idees-revolutionnaires/

Les idées ne viennent pas des intellectuels



Les idées et les théories sont les reflets dans notre cerveau du monde réel qui nous entoure. Elles se construisent dans notre conscience en fonction de notre « praxis », selon le rôle que nous tenons dans le procès de production des moyens matériels et intellectuels de subsistance et de reproduction des conditions organiques de la vie en société. L’intellectuel bourgeois aura les idées que sa praxis bourgeoise saura lui imposer. L’intellectuel prolétarien aura les idées que sa praxis prolétarienne lui imposera.



Les intellectuels, à travers leur praxis sociale, sont le reflet de la conscience collective de la classe qu’ils représentent, la classe qu’ils servent ou qu’ils desservent (!) En ces temps de crise économique systémique, globalisée et mondialisée, du mode de production capitaliste, les intellectuels petits bourgeois dégénérés, enfumés, et alambiqués représentent précisément l’état de dégénérescence de la classe capitaliste dominante, leur maître et leur sponsor déclinant. Les intellectuels prolétariens quand à eux représentent – matérialisent – l’état de conscience sclérosé et profondément désorienté de la classe prolétarienne révolutionnaire qui perçoit confusément l’appel que lui adresse l’histoire, de plus en plus explicitement, afin de résoudre les contradictions de l’ancien monde capitaliste décadent. Cependant, la classe prolétarienne révolutionnaire ne le perçoit pas encore consciemment. Surtout, la classe ne sait pas comment s’y prendre pour remplir sa mission historique, ni vers quel avenir dirigé la nouvelle société à forger. Il faut dire que le dernier siècle de lutte révolutionnaire prolétarienne a été marqué par une série d’échecs, de trahisons et de déconvenues. Il ne faut pas s’étonner d’observer les intellectuels prolétariens désemparés, déroutés, confus, sectaires et dogmatiques, repliés vers le passé sacralisé même s’il a échoué, où chaque groupuscule, au milieu de cette léthargie dépense davantage d’énergie à combattre ses pairs et à valider sa concordance aux rites du passé – des défuntes internationales – qu’à forger la prochaine Internationale prolétarienne révolutionnaire.



Dans la Contribution à la critique, de l’économie politique Marx indique : « Dans la production sociale de leur existence, les hommes nouent des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; ces rapports de production correspondent à un degré donné du développement des forces productives matérielles. L’ensemble de ces rapports forme la structure économique de la société, la fondation réelle sur laquelle s’élève un édifice juridique et politique, et à quoi correspondent des formes déterminées de la conscience sociale. Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n’est pas la conscience des hommes qui déterminent leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience. »



Les idées, les concepts, les théories, matérialistes ou idéalistes, se façonnent dans la conscience de l’être humain en fonction de ses conditions économiques et sociologiques de vie dans une société de classes en constante évolution. Ainsi, on constate que les classes sociales ne produisent pas les mêmes idées en phase de croissance économique durable qu’en phase de crise économique et sociale permanente comme nous le vivons maintenant sous le capitalisme décadent.



« L’existence détermine la conscience de classe », disaient Marx et Engels. Ils n’ont pas voulu signifier par là que seul un ouvrier pouvait comprendre l’exploitation des prolétaires ou décrire cette oppression et imaginer le mode et les rapports de production sur lesquels repose cette aliénation. Ils ont donné nombre d’exemples de sympathisants aux idées non révolutionnaires, incapables de dépasser l’idéalisme du socialisme utopique. Ils ont démontré qu’il est possible pour un intellectuel vivant depuis des années au milieu d’une société bourgeoise industrialisée de connaître et de comprendre les idées et la réalité vécue par les ouvriers et d’analyser le fonctionnement du mode de production capitaliste.



La conscience de classe « pour soi » et la connaissance scientifique des principes de l’exploitation capitaliste et de la lutte subversive pour renverser cette société sont apportées au prolétariat de l’extérieur de la classe qui s’en empare pour en faire ses guides et ses armes pour l’action révolutionnaire.



L’ensemble de ces idées matérialistes dialectiques forme un corpus de notions, de concepts et de lois économiques, de principes politiques, sociologiques et philosophiques qui servent de prolégomènes à la théorie, à l’idéologie et à la méthode du socialisme scientifique.



En société capitaliste, un écueil se dresse sur le chemin du parti prolétarien. Dans L’Idéologie allemande, Marx le souligne « À toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »



Comment inculquer des idées matérialistes dialectiques de prise de conscience de l’oppression de classe, de résistance obligatoire à cette oppression et de conquête nécessaire du pouvoir d’État à des prolétaires aliénés par ces idées dominantes et largement répandues ? Comment amener la classe ouvrière à la conscience révolutionnaire malgré la propagande contraire ?



Contre la propagande des idées bourgeoises



Toute force économique, tout vecteur social contient son contraire et c’est de l’opposition de ces contraires que nait le mouvement – la lutte de classe – et que se produit l’évolution. Dans sa pratique quotidienne, la classe ouvrière est confrontée à ces contradictions et elle perçoit plus ou moins consciemment que les idées bourgeoises dominantes contreviennent aux principes de la nature, à la réalité sociale perceptible, aux lois impondérables de l’économie politique capitaliste et à sa propre expérience pratique de classe salariée et travailleuse. Tout ceci est indépendant de la volonté de l’ouvrier comme de celle du capitaliste. La propagande doit faire un travail intense et soutenu afin de tout pervertir, de tout mélanger et de tout inverser, le vrai et le faux. On le constate aisément en ces temps de crise économique systémique. Aucun expert, aucun économiste ne parviennent à modifier le cours de la débandade de l’économie politique impérialiste mondiale. Pourtant, chaque jour des milliers d’articles financiers essaient d’expliquer ces phénomènes et de proposer des « solutions » bidon plus catastrophiques les unes que les autres.



La résistance spontanée de la classe ouvrière à sa déperdition



Spontanément, la classe ouvrière a l’idée de résister aux effets les plus pervers et les plus dévastateurs de l’austérité sur ses moyens de subsistance, sur sa santé, sur ses conditions de travail, sur sa vie sociale et sur ses conditions de reproduction anthropologiques. Les formes de lutte de classe et les formes d’organisation demeurent au niveau de la lutte de résistance-défensive pour maintenir les emplois, parfois pour sauver l’entreprise, c’est-à-dire pour conserver le statut de salarié exploité.



La classe ouvrière, par sa situation objective dans le procès de production et de reproduction du système d’économie politique capitaliste, est très présente dans cette guerre perpétuelle sur le front économique de la lutte de classe, mais elle doit impérativement transcender cette forme de lutte afin de déboucher sur le front politique là où se concentre le pouvoir de la classe capitaliste.



Le Parti Révolutionnaire Ouvrier soutient les luttes économiques spontanées et les militants du parti cherchent les mots d’ordre qui développeront la résilience dans cette lutte défensive et dans le processus de prise de conscience de la nécessité du reversement du mode de production capitaliste. Si la lutte ouvrière ne permet pas de faire progresser la conscience de classe « pour soi », pour la conquête du pouvoir d’État, elle est un échec en terme politique de classe.



Les courants d’idées spontanéistes, économistes et réformistes



La critique de Lénine à propos des orientations politiques « spontanéiste » et « économiste » ne concernait pas l’aspect spontané de certaines luttes de la classe ouvrière sur le front économique (grèves, occupations d’usines, manifestations). Depuis toujours la classe ouvrière a mené des batailles spontanées pour des salaires suffisants ; pour assurer sa reproduction élargie ; pour des conditions de travail qui assurent sa survie ; pour le maintien des usines condition de son existence ; pour accroître le pouvoir d’achat et améliorer les services publics et assurer sa reproduction élargie. Tout ceci n’est pas revendication corporatiste ni lutte réformiste comme le prétendent les gauchistes.



Par contre, es orientations politiques « spontanéiste », « économiste » et « réformiste » issue du courant politique anarchosyndicaliste plastronne que la guerre de la classe ouvrière ne doit pas être planifiée, ni organisée, ni dirigée, mais plutôt suivre le nez collé la spontanéité des « larges masses du peuple citoyen » et porter exclusivement sur des revendications économiques. Les anarcho-syndicalistes et les gauchistes recommandent de pousser ces revendications au maximum de façon que l’État bourgeois, incapable de les satisfaire, s’effondre soudainement ou après une grève générale prolongée laissant place au pouvoir ouvrier improvisé et inorganisé. Les mouvements de Mai-68 en Europe, la lutte gréviste dans nombre de pays d’Europe, et le Printemps arabe nous ont enseigné l’absurdité de ces chimères économistes-spontanéistes-réformistes.



L’économisme est une déviation politique opportuniste qui est apparue au XIXe siècle dans les rangs de la social-démocratie occidentale. Les économistes prétendaient que la lutte gréviste était la clé du changement social. Même si la lutte sur le front économique est la mère de toutes les luttes de classe elle ne suffit pas. La grève générale prolongée n’est jamais qu’une lutte de résistance pour faire reculer les patrons et assurer la survie de la classe ouvrière. Les luttes économiques ne cesseront jamais, elles seront toujours à reprendre tant que le prolétariat ne se sera pas constitué en mouvement révolutionnaire pour conquérir le pouvoir étatique et économique. La responsabilité des militants d’avant-garde révolutionnaire est de faire comprendre à la classe que seul le dépassement de ces luttes de résistance par la lutte consciente pour la conquête du pouvoir d’État mettra fin à ce souque à la corde contre la classe capitaliste.



La grève étudiante de 2012 au Québec a su échapper à ce piège spontanéiste et opportuniste et s’en tenir au slogan « Stoppons la hausse des frais de scolarité », refusant la surenchère anarchosyndicaliste pour exiger une « Université socialiste populiste au service de la classe ouvrière au sein de la société capitaliste ». La grève étudiante a été couronnée de succès en tant que lutte de résistance sur le front économique de la lutte de classe. Les fils et les filles d’ouvriers – qui formaient le gros du contingent militant – ont su démontrer qu’ils pouvaient sans l’aide du mouvement ouvrier diriger correctement leur soulèvement spontané sur le front économique de la lutte de classe.



Par ailleurs, l’évanescence des organisations communistes révolutionnaires n’a nullement permis de porter plus avant cette lutte économique vers la lutte sur le front politique et idéologique de la guerre de classe. La preuve en est que les étudiants se sont laissés bernés par la mascarade électorale bourgeoise et qu’ils ont baissé la garde devant le parti politique bourgeois d’alternance qui a trahi comme il fallait s’y attendre. De plus, sitôt la grève terminée, les nombreux étudiants soumis à des poursuites judiciaires de la part de l’État totalitaire policier ont été abandonnés à leur sort. C’est ici que le soutien politique d’une organisation authentiquement ouvrière révolutionnaire aurait pu faire la différence et fournir l’orientation nécessaire afin que cette bataille victorieuse constitue jusqu’à la fin un apport au renforcement du mouvement révolutionnaire canadien et mondial.



Après ce « Printemps érable », qui a fait le bilan du formidable gâchis que fut le « Printemps arabe » ? Des millions de travailleurs se sont soulevés dans plusieurs pays en ruine et des milliers ont payé de leur vie ces révoltes spontanées pour se retrouver après tant de sacrifices avec des gouvernements plus décadents que les précédents, et sans même une organisation ouvrière révolutionnaire capable de faire le bilan de cet immense échec afin de préparer la prochaine manche qui ne saurait tardé.



Les « nationalisations », autres idées réformistes



Si les organisations de masse ouvrières doivent sans cesse lancer de nouveaux mots d’ordre pour stimuler la résistance de la classe ouvrière à l’aliénation, à l’exploitation, à l’oppression et à l’édulcoration des conditions de vie et de travail, la dénonciation de la privatisation des sociétés d’État par les polichinelles gouvernementaux est une idée réactionnaire à proscrire. Nationaliser ou privatiser des entreprises sous le mode de production capitaliste, sous la dictature bourgeoise, sous le pouvoir financier capitaliste, ne constitue en rien un enjeu révolutionnaire pour la classe ouvrière. L’État bourgeois est l’instrument de la classe capitaliste et tantôt il exproprie certaines entreprises afin d’en assurer la survie pour rendre service à la classe capitaliste, et tantôt l’État des riches privatise certaines entreprises, certains services, afin de soutenir les profits de la classe capitaliste. Les mots d’ordre réformistes de « nationaliser » et de ne pas « privatiser » répandent l’illusion que l’entreprise capitaliste « nationalisée expropriée » par l’État bourgeois pourrait être différente d’une entreprise privée dans un monde capitaliste.



Le Parti Révolutionnaire Ouvrier combat pour l’abolition de la propriété privée de tous les moyens de production, d’échanges et de communication via leur expropriation sans compensation ! L’entreprise nationalisée sous régime capitaliste reste un espace d’exploitation du travail salarié et les travailleurs n’ont que faire de choisir la formule du capitalisme monopoliste d’État en lieu et place de la formule du capitalisme monopoliste privé. De toute manière, comme l’histoire l’a démontré, sous une modalité ou sous une autre (étatique ou privé) le mode de production capitaliste ne va pas mieux s’en sortir et ce système ne parviendra pas davantage à surmonter ses contradictions.



Analysant l’évolution du capitalisme de libre concurrence en capitalisme monopoliste d’État, Engels envisage comme une nécessité historique le passage du monopole privé en propriété capitaliste d’État : « La nécessité de la transformation en propriété d’État apparaît d’abord dans les grands organismes de communication : postes, télégraphes, chemins de fer (…) Mais ni la transformation en sociétés par actions ni la propriété d’État ne suppriment la qualité de capital des forces productives. Et l’État moderne n’est à son tour que l’organisation que la société bourgeoise se donne pour maintenir les conditions extérieures générales du mode de production capitaliste contre les empiètements venant des ouvriers comme des capitalistes isolés. L’État moderne, quelle qu’en soit sa forme, est une machine capitaliste : l’État des capitalistes, le capitaliste collectif en idée. Plus il fait passer les forces productives dans sa propriété, et plus il devient capitaliste collectif en fait, plus il exploite de citoyens. Les ouvriers restent des salariés, des prolétaires. Le rapport capitaliste n’est pas supprimé, il est au contraire poussé à son comble. Mais arrivé à ce comble, il se renverse. La propriété d’État sur les forces productives n’est pas la solution du conflit, mais elle renferme en elle le moyen formel, la façon d’accrocher la solution. Cette solution peut consister seulement dans le fait que la nature sociale des forces productives modernes est effectivement reconnue, que donc le mode de production, d’appropriation et d’échange est mis en harmonie avec le caractère social des moyens de production. Et cela ne peut se produire que si la société prend possession directement et sans détour des forces productives qui sont devenues trop grandes pour toute autre direction que la sienne ».



La nationalisation des monopoles n’est donc pas en contradiction avec la société capitaliste et ses principes économiques. Elle en est au contraire un aboutissement logique. Dans L’impérialisme stade suprême du capitalisme, Lénine développe cette thèse en expliquant que le capitalisme monopoliste d’État est le stade suprême du capitalisme et constitue l’antichambre du socialisme, qu’aucune autre étape ne saurait séparer du socialisme. La solution du passage de l’un à l’autre étant la révolution prolétarienne et la conquête du pouvoir d’État par le prolétariat.



Ces thèses d’Engels et de Lénine ont été dénaturées par les opportunistes et les réformistes qui se sont évertués à faire des « nationalisations » le moyen d’accéder au socialisme par la voie électorale, parlementaire et pacifique, sans passer par la révolution prolétarienne et l’abolition complète de la propriété privée sur les moyens de production, d’échanges et de communication. Voilà comment ce courant fut condamné par l’Internationale communiste, qui en 1921 statuait que de :



« Revendiquer la socialisation ou la nationalisation des plus importantes branches de l’industrie, comme le font les partis centristes, c’est encore tromper les masses populaires. Les centristes n’ont pas seulement induit les masses en erreur en cherchant à les persuader que la socialisation peut arracher des mains du capital les principales branches de l’industrie sans que la bourgeoisie soit vaincue, ils cherchent encore à détourner les ouvriers de la lutte vitale pour leurs besoins les plus immédiats, en leur faisant espérer une mainmise progressive sur les diverses industries les unes après les autres, après quoi commencera la construction “systématique” de l’édifice “économique”. Ils reviennent ainsi au programme minimum de la social-démocratie, c’est-à-dire à la réforme du capitalisme, qui est aujourd’hui une véritable duperie contre-révolutionnaire. Si dans ce programme de nationalisation, par exemple de l’industrie du charbon, l’idée lassalienne joue encore un rôle pour fixer toutes les énergies du prolétariat sur une revendication unique, pour en faire un levier d’action révolutionnaire conduisant par son évolution à la lutte pour le pouvoir, dans ce cas nous avons affaire à une rêverie de songe-creux : la classe ouvrière souffre aujourd’hui dans tous les États capitalistes de fléaux si nombreux et si effroyables qu’il est impossible de combattre toutes ces charges écrasantes et ces coups en poursuivant un objet si subtil tout à fait imaginaire »



En défendant les intérêts de la classe prolétarienne, la seule et unique classe révolutionnaire jusqu’au bout; en forgeant et en diffusant largement des mots d’ordre à la fois conformes à ses intérêts et à sa mission historique (renverser le mode de production capitaliste moribond) les communistes parviendront à transmettre les idées révolutionnaires à la classe qui a vocation de les réaliser.



« De toutes les classes qui, à l’heure présente, s’opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire. Les autres classes périclitent et périssent avec la grande industrie ; le prolétariat, au contraire, en est le produit le plus authentique. Les classes moyennes, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu’elle est une menace pour leur existence en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire. Si elles sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles défendent alors leurs intérêts futurs et non leurs intérêts actuels ; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer à celui du prolétariat. »



Programme des idées révolutionnaires à court et à long terme



La classe capitaliste est incapable de résoudre les contradictions de son mode de production et elle n’a aucune solution ni pour sa survie ni pour la survie de son système social en panade. La seule et unique mission du Parti Révolutionnaire Ouvrier est de préparer les conditions pour mettre fin au mode de production capitaliste agonisant. C’est son unique programme révolutionnaire à court, à moyen et à long terme. C’est ainsi que le parti ne présente pas de candidats aux élections bourgeoises et n’accrédite pas les idées de la soi-disant légalité et de la légitimité « démocratique, parlementaire, électoraliste » bourgeoise. L’État bourgeois ne peut tenir d’élection « démocratique » qui mettrait en cause son existence et la dictature de la classe capitaliste sur l’ensemble de la société bourgeoise.



« Toute classe qui aspire à la domination – même si cette domination a pour condition, comme c’est le cas pour le prolétariat, l’abolition de toute l’ancienne forme de société et de la domination en général – doit d’abord s’emparer du pouvoir politique afin de présenter, elle aussi, son intérêt comme l’intérêt général, ce à quoi elle est contrainte dès le début ». Marx, Engels L’Idéologie allemande. 1846.

Pour compléter votre lecture

Manifeste du Parti ouvrier. Robert Bibeau. 2014. Publibook. [url=Les idées ne viennent pas des intellectuels]Les idées ne viennent pas des intellectuels[/url]

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