Le Déclin de l'Impérialisme Contemporain
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

DES OUVRIERS EN COLÈRE

Aller en bas

DES OUVRIERS EN COLÈRE Empty DES OUVRIERS EN COLÈRE

Message par Admin Mer 25 Fév - 15:07



Bibeau.robert@videotron.ca

http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/des-ouvriers-en-colere/


Quand prospérité rime avec austérité, le printemps des désillusions

Le lecteur trouvera en annexe du présent texte une lettre ouverte que deux syndicalistes ont diffusée sur les réseaux sociaux, intitulée : «Quand prospérité rime avec austérité ! Deux syndicalistes en colère».

Nous commenterons leur texte. D’abord, rappelons quelques faits. En septembre 2014, Les 7 du Québec ont critiqué quelques militants regroupés dans le collectif Offensive syndicale pour avoir lancé le mot d’ordre de chasser les patrons syndicaux de leurs bastions. Ce texte intitulé «Lutte gréviste dans la fonction publique» est disponible sur notre webmagazine à cette adresse : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-lutte-greviste-dans-la-fonction-publique/

Nous avions alors écrit que : «C’est dans le cours même de la lutte que les tergiversations et les trahisons des bureaucrates syndicaux seront mises au jour, exposées aux yeux des travailleurs. Il sera alors temps de les afficher de façon que les ouvriers apprennent et se souviennent. Inutile toutefois pour les militants de gauche de tenter de s’emparer des postes des bureaucrates syndicaux évincés. Un militant de gauche qui devient agent syndical de combat se transformera plus tard en syndicaliste d’affaires, négociateur bien payé de conventions collectives pour ouvriers sous-payés. Il ne peut en être autrement sous l’hégémonie de la classe capitaliste» (1).

Grève générale illimitée

Nous indiquions aussi que les travailleurs et les travailleuses syndiquées n’étaient pas pour l’heure massivement favorables à la répudiation des bureaucrates syndicaux. Nous suggérions de lancer plutôt un mot d’ordre militant. Non pas d’expliquer aux gens que l’austérité est une mauvaise panacée – cela, tous le savent déjà. Nous suggérions de lancer le mot d’ordre de grève générale illimitée sans services essentiels. Ce que la classe ouvrière attend ce n’est pas du prêchi-prêcha sur la méchanceté avérée des capitalistes et de leurs affidés politiques. La classe ouvrière attend un mot d’ordre clair d’engager la lutte ouvrière et non pas de tenir des assemblées de marguillers de la charité, pleureuses indignées des inégalités constatées dans la société.

Le texte en annexe est une première manifestation où deux militants ouvriers intégrés à la structure syndicale constatent, éberlués, que les chefs syndicaux jettent le masque (avaient-ils même un masque ?) et s’affichent tels qu’ils sont – des poltrons – des courroies de transmission – des chiens de garde des patrons, des chargés de mission – de maintenir la lutte de classe entre ouvriers et patrons dans les limites de la légalité juridique et syndicale bourgeoise (2).

Quelle est la mission des philistins petits-bourgeois gauchistes qui trainent à la remorque des syndicalistes en émoi ? Nous y répondrons par des commentaires en phylactères au fil du texte qui suit.

ANNEXE : «Quand prospérité rime avec austérité! Deux syndicalistes en colère»

«Jacques Létourneau (Président de la CSN) était sur le plateau de RDI économie avec le PDG du Conseil du Patronat du Québec Yves-Thomas Dorval le 16 février 2015. Fallait voir ça, la belle entente. La belle atmosphère de «collaboration constructive». Jacques Létourneau président de la CSN est tombé dans le piège, il a servi de faire-valoir au lancement d'une campagne de propagande patronale longuement mijotée qui s’appelle «Prospérité Québec» Le Conseil du patronat martèle: « Ça ne sert à rien de se battre sur la pointe de tarte il faut agrandir la tarte et il y en aura pour tout le monde » [les syndiqués et les ouvriers auront compris que Letourneau ne tombe pas dans le piège. Complice, il s’y précipite. NDLR].

«C’est bien joli, mais pas nouveau comme discours. Dès 1981 le président Ronald Reagan annonçait la « trickle down economy » l’économie de «Ruissellement vers le bas». La théorie de Reagan était que si la piscine des riches se remplissait d’argent jusqu’à déborder, il « ruissellerait » de la richesse vers les pauvres. 30 ans plus tard les riches sont plus riches et les pauvres plus pauvres. Et le Conseil du Patronat qui veut en remettre, et Jacques Létourneau n’a rien d’autre à dire que «Je n’ai pas de problème à mettre la prospérité au poste de commande ». [Remarquons au passage que toute cette bouffonnerie à la télé-RDI à propos de la prospérité est d’un ridicule consommé. Qui les polichinelles Letourneau – Dorval et Gérald Filion (l’économiste en salopette) veulent-ils berner ? Il n’y a aucune prospérité à partager. La crise économique est systémique et elle s’approfondit chaque jour davantage. Les richesses que convoitent les bobos de la go-gauche et que détiennent les 1% n’est qu'argent spéculatif. Les syndicalistes indignés devraient s’offusquer de cette mystification plutôt que de la propager. NDLR].

LA SUITE DE L’ARTICLE EST ICI » http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/des-ouvriers-en-colere/

POUR SE DÉSINSCRIRE BIBEAU.ROBERT@VIDEOTRON.CA

POUR LE PARTI OUVRIER : http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520


«Cette phrase creuse en dit long sur Jacques Létourneau. Il aurait dû leur dire en pleine face au Conseil du patronat qu’ils sont les pires abuseurs de fonds publics. Ils ne sont plus capables de construire quoi que ce soit, pas la moindre usine, pas le moindre commerce, pas la moindre entreprise de technologie sans avoir recours à une pluie de programmes fédéraux, provinciaux et municipaux, pour financer leurs projets, leur recherche, l’embauche de travailleurs et il ne faut pas oublier les exemptions de taxes à tous les paliers de gouvernement. Nous les travailleurs - travailleuses qui payent des impôts, nous finançons toutes ces entreprises, mais elles n’en ont jamais assez, elles en veulent encore plus.» [Vous avez vu juste cette fois camarades. Votre constat est tout à fait exact. NDLR].

«Déjà, avant Noël, Couillard annonçait qu’il fallait changer le débat public. Il fallait absolument arrêter de parler d’austérité et parler de relance économique. Clairement les libéraux sont dérangés par la mobilisation populaire contre l’austérité. Ils veulent imposer un changement de disque dans les médias. Qui arrive à la rescousse de Couillard avec un beau message bien ficelé ? Vous avez deviné, ce sont ses amis du Conseil du patronat. Selon eux il ne sert à rien de parler d’austérité on va parler de prospérité! Et Jacques Létourneau ne voit rien de la manœuvre [sic. NDLR], il se fait rouler dans la farine! » [Létourneau joue son rôle d’affidé qui collabore à enfariner l’assemblée télévisée. NDLR].

«Ce qu’il fallait dire au Conseil du Patronat, c’est que comme toujours, leurs grands projets de prospérité ne verront pas le jour sans du financement public [aucun projet de prospérité n’est à l’ordre du jour. Les capitalistes luttent présentement pour sauver leurs entreprises de la faillite. NDLR]. Et où le gouvernement va trouver de l’argent pour financer ses amis patroneux? En coupant dans les services à la population, en coupant dans la santé, l’éducation les garderies, le développement régional. Les libéraux l’ont dit : tous les programmes sont sur la table … il faudrait préciser, la table du boucher.»

«Il fallait aussi dire au Conseil du patronat que leurs membres bénéficient de toutes les exemptions fiscales qu’il ne paye qu'une infime partie des impôts que les gouvernements perçoivent. Il fallait aussi leur parler des abris fiscaux légaux et pourquoi pas des abris fiscaux illégaux dont bénéficient les riches au Québec. Encore la semaine dernière l'émission Enquête nous parlait des milliards en impôts détournés. Ce sont ces milliards que les libéraux viennent chercher dans nos poches au lieu d'aller les chercher là où ils sont» [camarade pourquoi te berces-tu d'illusions, le gouvernement des riches n’ira jamais chercher cet argent dans les poches de ses maîtres ? NDLR] (3).

«Oui, il y en aurait eu long à dire au Conseil du Patronat. Au lieu de cela Jacques Létourneau s'est dit "d'accord pour équilibrer les finances’’. Triste!» [Mais les mêmes «représentants» syndicaux étaient présents autour de la table à l’époque de Lucien Bouchard pour équilibrer les finances publiques et atteindre le déficit ZÉRO. NDLR].

«La prospérité promise par le Conseil du Patronat, ce ne sera pas pour la population victime des coupures ni les employés du secteur public promis à 3% d’augmentation de salaire sur 5 ans. La prospérité, ce sera encore une fois notre argent qui sera détourné vers les poches des entreprises privées qui, en passant, paient moins d’impôts au Canada que les entreprises américaines n’en paient aux USA, mais le patronat passe par-dessus ce « détail » [passez par-dessus ce détail camarades. Qu’est-ce que ça change aux USA que les multinationales paient plus d’impôts? La misère de la classe ouvrière est-elle moindre qu’ailleurs? La réponse à notre colère n’est pas dans des réformes électorales, juridiques, fiscales, bancaires ou policières. Menons la grève générale et laissons le capital se charger de trouver les solutions à la quadrature de ce cercle infernal. NDLR] (4).

«Jacques Létourneau s’est fait piéger comme ce n’est pas permis quand on dirige une centrale syndicale qui fait face à une attaque en règle d’un gouvernement de laquais du patronat. Il suffisait de presque rien disait la chanson… il faut que ça rime alors on change austérité pour prospérité et le bon peuple n’y verra que du feu, l’agrandissement de la tarte promise par Dorval va se faire avec notre argent, nos droits bafoués, nos services publics compromis, privatisés, nos impôts détournés et le bon peuple devra attendre...Il restera toujours les "lois du marché" ou une crise économique pour dire que ce n'est pas le temps de réinvestir dans les services publics...» [Il n’y aura aucun agrandissement de la tarte. La crise pousse vers la guerre mortifère, qui sera déclenchée ailleurs, mais nous y serons entrainé c’est assuré. Investir dans les services publics (sauf policiers) n’est pas à l’ordre du jour en ce temps de crise systémique. NDLR].

- Des syndicalistes en colère.»

_________

(1) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/lutte-greviste-de-la-fonction-publique/ et http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-lutte-greviste/ et http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/lunite-dans-le-combat-en-font-commun/
(2) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-lutte-des-salaries-contre-lausterite/
(3) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/lutte-a-la-pauvrete-equite-fiscale-stop-a-lausterite-doit-on-esperer-des-avancees-partie-2/
(4) http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/grand-rassemblement-citoyen/


Admin
Admin

Messages : 173
Date d'inscription : 24/02/2013
Age : 64
Localisation : Canada

https://declin-imperialiste.forum-canada.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum