Le Déclin de l'Impérialisme Contemporain
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CRISE, AUSTÉRITÉ ET RÉSISTANCE À LEUR GOUVERNANCE (Nous sommes tous prolétaires)

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CRISE, AUSTÉRITÉ ET RÉSISTANCE À LEUR GOUVERNANCE (Nous sommes tous prolétaires) Empty CRISE, AUSTÉRITÉ ET RÉSISTANCE À LEUR GOUVERNANCE (Nous sommes tous prolétaires)

Message par Admin Jeu 26 Mar - 13:40

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/crise-austerite-resistance-a-la-gouvernance-nous-sommes-tous-proletaires/

[Ce texte sera présenté au teach-in «En marche vers le 1er Mai 2015». UQAM-Montréal, le 29 mars 2015 à 13 h 00. Pavillon AQUIN - A-2445. Le 1er Mai est un moment de ralliement de tous ceux qui militent en faveur de la révolution prolétarienne mondiale. La classe prolétarienne est la seule classe révolutionnaire que l’histoire a désignée comme fossoyeur du capitalisme et mère du socialisme. C’est pourquoi, ce 1er Mai 2015, nous proclamerons «Nous sommes tous prolétaires»]. BIENVENUE À TOUS.

**********

Pour comprendre l’austérité, il faut d’abord comprendre la crise économique, ses origines, son évolution et sa finalité. Si nous comprenons le pourquoi et le comment de la crise économique systémique, et de quelle façon elle frappe toutes les classes de la société, nous saurons pourquoi les États capitalistes nous imposent des mesures d’austérité drastiques et nous pourrons décider de quelle manière résister le plus efficacement aux gouvernements.

La crise systémique

Toutes les classes sociales sont affectées par la crise économique et par ses effets. Ainsi, les médecins et les cadres sont présentement sous le feu croisé du ministre de la Santé et du ministre du Revenu qui souhaitent augmenter leur charge de travail et réduire leur rémunération. Les 400 000 travailleurs de la fonction publique québécoise se sont fait présenter des offres salariales de 3 pour cent sur 5 ans et la retraite à 62 ans (1). Le tiers des employés de la fonction publique québécoise sont à statut précaire, sans sécurité d’emploi, sans sécurité du revenu.

Les chômeurs ne parviennent plus à se qualifier pour l’assurance emploi (sic). Seulement le tiers des chômeurs y parviennent, les autres ont recours au bien-être social dont les prestations dérisoires se déprécient chaque année. Les services de santé et d’éducation se dégradent et coûtent pourtant de plus en plus cher. En 2012, les étudiants ont bloqué la hausse drastique des frais de scolarité et voici que le gouvernement reprend l’offensive, augmente les frais dérivés et réduit les subventions aux universités, les forçant à couper dans les services, dans les programmes et à geler les salaires des professeurs une autre frange de la petite bourgeoisie ciblée par l’État.

L’Hydro Québec hausse ses tarifs malgré des profits record. Les tarifs des garderies augmenteront bientôt. Les tarifs dans les résidences pour personnes âgées ont augmenté alors que les services ont diminué, au point qu’il devient risqué de résider dans un centre pour retraité. L’assurance automobile a augmenté, les frais d’enregistrement également. Les frais de télécommunication, les tarifs de transport en commun et la TVQ n’en finissent plus de grimper. Bref, tout augmente alors que les services diminuent. L’attaque de l’État des riches contre les régimes de retraite des employés, y compris celui des policiers, leur bras armé terroriste, en dit long sur la situation désespérée des finances publiques de l’État capitaliste.

L’équité fiscale et les paradis fiscaux

On débat du Rapport Godbout sur la fiscalité qui propose une baisse de 4,4 milliards de dollars de l'impôt sur le revenu des particuliers en contrepartie d'une hausse des tarifs des services et des taxes pour les salariés et les gens «défavorisés». Ce rapport constitue une charge en règle contre les ouvriers et les autres salariés du Québec. Le Rapport Godbout constitue la réponse de la classe capitaliste québécoise aux supplications d’une certaine «gauche citoyenne électoraliste» à propos de l’équité fiscale, de l’abolition des abris et des paradis fiscaux (2).

L’argument présenté par le fiscaliste Godbout pour réduire les impôts de 4,4 milliards de dollars et pour augmenter les taxes et les tarifs des services publics est à l’effet qu’on réduira ainsi les charges fiscales pour les riches qui pourront alors investir leur argent – leur capital – créer des emplois et relancer l’économie (3).

Cet argument s’appuie sur la thèse frauduleuse qu’il y aurait pénurie de capital sur le marché immobilier, sur le marché commercial, sur le marché industriel et sur le marché boursier. Ce qui est totalement faux. La présente crise économique du capitalisme est une crise de surproduction de marchandises et de surplus de capital qui ne trouve plus à se valoriser. Laisser davantage d’argent dans les poches des riches et des entreprises monopolistes pendant que l’on retire l’argent aux salariés pour consommer, réduisant d’autant leur pouvoir d’achat, c’est le contraire de ce qu’il faut faire pour relancer l’économie en léthargie faute de marchés.

Ainsi, le dernier budget Leitao (2014-2015) propose des crédits de 1,5 milliard de dollars pour étayer les investissements privés dans le Nord québécois et pourtant rien ne se passe de ce côté. La Chine a annulé un projet minier d’un milliard de dollars faute de marchés pour écouler l’acier dans une économie atrophiée. Pour conclure, il n’y a pas de pénurie de capitaux, il y a surabondance de capital. Ce qui fait défaut, ce sont les occasions pour les milliardaires d’investir « profitablement ».

Par contre, baisser les taxes et les tarifs des services publics et hausser les impôts pour les riches n’est pas non plus une option envisageable en économie impérialiste en panade. Pourquoi ? Parce que sous l’économie impérialiste globalisée et mondialisée, les capitalistes ont abattus les frontières, brisés les barrières tarifaires et douanières par une multitude de traités de libre-échange (4). Les capitalistes ont imposé la concurrence internationale entre tous les contingents d’ouvriers et sur tous les marchés. Les ouvriers d’Alcan font concurrence aux ouvriers russes et chinois pour conserver leurs emplois. L’accélération des transports et des communications augmentent les possibilités d’échange et de concurrence. Si un gouvernement s’avise de hausser les impôts des entreprises ou de stopper la fraude fiscale, les multinationales s’échapperont vers des cieux plus obséquieux.

D’où vient la richesse dans notre société ?

La seule et unique source de richesse et de prospérité c’est le travail salarié. L’ouvrier travaille 8 heures à l’usine ou sur un chantier, un salaire nécessaire à sa survie lui est remis (disons la valeur de 3 heures de travail), la valeur créée le reste du temps, la plus-value, ne lui est jamais remise. Cette valeur supplémentaire est expropriée par le patron – propriétaire privée des moyens de production – pour payer l’impôt; pour payer les taxes sur la masse salariale; pour rembourser les moyens de production (énergie, matières premières); pour payer l’amortissement sur l’outillage et les bâtiments; pour rembourser les emprunts; pour défrayer les coûts de mise en marché, et finalement pour son profit qu’il espère investir dans un nouveau cycle de production si les marchés lui sont favorables. Même les économistes bourgeois admettent que toute richesse provient du travail salarié. Voici ce qu’ils écrivent dans un rapport du Conseil du patronat du Québec : « Les économistes s’entendent pour affirmer que la majorité du fardeau économique retombe en bout de piste sur les employés. » (5) L’équation de ce cycle de reproduction productif va comme suit :


C =»salaire + [plus-value = (moyens de production + impôt + rente) + profit]=»C’


Figure 1




La contradiction mortelle – l’élévation de la composition organique du capital

Si le mode de production capitaliste (MPC) ne reposait pas sur une contradiction fondamentale, ce cycle économique pourrait se perpétuer pour l’éternité et vous ne connaitriez aucune crise ni aucune mesure d’austérité pour la contrée. Le problème surgit quand chaque capitaliste, est forcé malgré lui, par la concurrence d’autrui, d’augmenter ses profits afin d’attirer à lui le capital d’investissement qui lui permettra de reproduire ce cycle économique élargie, seule et unique raison de vie du capital. Si un capitaliste charitable décidait de ne pas chercher à accumuler davantage de profit, il serait éliminé par ses concurrents.

Étant donné que seul le travail salarié – le surtravail vivant de l’ouvrier – engendre de la plus-value, unique source de profit, le patron (propriétaire privée) est forcé de réduire la portion du salaire nécessaire à l’achat de la force de travail s’il souhaite accroître la portion de surtravail spoliée, et ainsi augmenter ses profits (Figure 1). Ce faisant, chaque capitaliste réduit le pouvoir d’achat de ses employés soit en diminuant leur salaire net (inflation déduite), soit en réduisant leur salaire relatif (productivité absolue et relative accrue), soit en diminuant ses charges sociales (impôts et taxes) et en augmentant les taxes payées par les salariés (on revient au Rapport Godbout).

Profit capitaliste versus «coût du travail»

Il paraît aberrant de confronter le coût du capital avec le coût du travail. C’est un peu comme si un braqueur comparaît ses coûts d’opération (armement, munitions, véhicules, frais divers) avec ce qu’il en coûte aux épargnants pour protéger leurs épargnes, et le braqueur de conclure qu’il y a déséquilibre dans le «partage» des coûts compte tenu de ses «revenus» prévus (sic) ! Tout de même, afin d’étayer notre argumentation nous étudierons l’exemple de la France sachant qu’au Québec, au Canada et dans la plupart des pays industrialisés la situation est similaire. L’an dernier, le webmagazine Mondialisation publiait ceci :
«Le problème de la France n’est pas le coût du travail, mais le coût du capital, c’est-à-dire la part des bénéfices versée aux actionnaires, qui a augmenté bien plus vite que les salaires et qui a atteint des sommets inégalés depuis trente ans. En effet, selon l’INSEE, de 1980 à 2010, la part de dividendes est passée de 3% de la richesse nationale à 9%, ce qui représente une hausse de 180 milliards d’euros par an pendant trois décennies. En 30 ans, les dividendes payés aux actionnaires ont augmenté de 200%. Sur la même période, en euros constants, les salaires n’ont progressé que de 20%.

Sur les cinq dernières années, de 2007 à 2011, les dividendes ont augmenté de 27% alors que les salaires n’ont augmenté que de 12%. En 2010, toujours selon l’INSEE, 210 milliards d’euros ont été versés en dividendes aux actionnaires et seulement 182 milliards ont été investis dans la production. Ainsi, le coût du capital est supérieur aux investissements productifs. Sur cent euros de richesse créée par les travailleurs, 25 euros partent en dividendes pour les actionnaires, alors que la part des salaires a baissé de 10 points depuis 1980 et est proportionnellement similaire au niveau de 1960, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.» (6)
Ces données confirment l’érosion des salaires et du pouvoir d’achat des salariés en France, et elles confirment également qu’il n’y a pas pénurie, mais bien surabondance de capitaux à investir. Nous pouvons en déduire que de favoriser les « investissements » n’est pas la solution à l’augmentation de la composition organique du capital et à la baisse du taux de profit moyen qui s’ensuit. La preuve en est qu’au Canada seulement, et vous pouvez généraliser cet exemple à tous les pays impérialistes, les banques déclarent des profits records année après année comme le montre la figure 2.


Figure 2


Comment les profits des banques canadiennes et mondiales peuvent-ils croître alors que l’économie réelle stagne – que la production de marchandises et de services périclite ? En termes d’économie politique capitaliste ceci est absolument incompréhensible et inexplicable. C’est comme si un ménage gagnait de moins en moins d'argent, mais verrait son livret bancaire s’enrichir. Ce que ces chiffres révèlent c’est que les banques canadiennes – comme celles de toutes les autres puissances – créent de l’argent – du capital virtuel-fictif. Des papiers à ordre, des bons du Trésor, des actions, des obligations, des prêts, des produits dérivés, du crédit de façon tout à fait désordonnées, et ce phénomène, qui existait déjà au début du capitalisme britannique, a pris une ampleur inimaginable au tournant des années 1970 – au moment de l’amorce de la présente séquence de crises économiques systémiques du capitalisme. L’abolition des Accords monétaires et financiers de Breton Woods marque le commencement de la fin du capitalisme (7).

Attention, nous ne disons pas que le capitalisme s’effondrera de lui-même, sous le poids de ses propres contradictions. Non, le capitalisme à son stade impérialiste décadent aura besoin d’un sérieux coup de main pour en venir à sa fin. Cette mission historique est dévolue à une classe sociale révolutionnaire, la classe ouvrière que nous fêterons ce 1er Mai comme chaque année.

Surabondance de «capital» parasitaire

Ce que nous venons d’expliquer – cette dichotomie entre la production de valeur réelle tangible – marchandisable – et l’accumulation d’immenses sommes de capitaux virtuels – ne représentant rien – aucune valeur réelle – peut aisément s’observer à l’échelle québécoise et canadienne, mais encore plus facilement à l’échelle mondiale. Il faut toujours se rappeler que l’on ne peut comprendre, analyser et expliquer, les phénomènes économiques et les politiques nationales si on ne les confronte pas avec les données, les phénomènes économiques et les politiques internationales. Le Canada et le Québec ne sont que des microcosmes d’un monde impérialiste globalisé et mondialisé.

Ainsi, aujourd’hui, la somme des produits intérieurs bruts (PIB) des pays de la planète totalise 50000 milliards de dollars US alors que la somme des produits boursiers dérivés (l’argent de pacotille) totalise 600 000 milliards de dollars US, soit douze fois plus au passif qu’à l’actif (Cool. Ce « capital » fictif est tellement volatile que pendant la crise boursière de 2009, 23 000 milliards de dollars de soi-disant «valeurs boursières» s’est envolée en fumée sans que personne ne puisse retracée cet argent inexistant. C’est exactement comme ces banques chypriotes qui un jour affichaient dix milliards de dollars de crédits et de dépôts alors qu’elles ne possédaient que 500 millions de dollars d’actifs. Quand un jour les épargnants de Chypre se sont présentés à leur succursale bancaire pour retirer leurs épargnes – les banques ont fermé leurs portes et l’État chypriote a décrété que chaque épargnant – actionnaire – perdait 40% de la valeur de ses épargnes. Les millionnaires chypriotes avaient déjà déplacé leurs avoirs vers les banques suisses quelques jours avant l’arnaque. Des scénarios semblables vous en verrez à profusion dans la plupart des pays du monde. La dévaluation généralisée des monnaies – à commencer par le dollar américain – sera la prochaine étape de la déchéance impérialiste étatsunienne.

Comment les Robin des bois de l’ère moderne pourraient-ils taxer et confisquer cette monnaie de singe, ces avoirs inexistants, pour renflouer les budgets des états capitalistes et investir dans les services publics ? L’État des riches, à supposer qu’il le souhaite, ne peut exproprier ce qui n’existe pas. La figure qui suit présente quelques chiffres illustrant la croissance de la masse monétaire et du crédit en circulation dans le monde entre 2000 et 2014. Chacun comprendra qu’il est tout à fait illusoire de penser qu’un jour des pays pourront rembourser la totalité de ces dettes boulimiques. Par contre, cette dette cumulative, hors contrôle, aura servi de prétexte pour imposer des mesures d’austérité aux ouvriers du monde entier.

Figure 3



Le rôle de l’État dans le cycle économique

Au Québec, l’État capitaliste (fédéral, provincial, régional et municipal) génère 50% du PIB provincial. L’état-major du capital a donc un rôle crucial à jouer dans l’économie (9). Cependant, l’État n’a pratiquement aucune latitude quant aux politiques et aux mesures qu’il peut mettre en œuvre pour « stimuler et faire progresser » l’économie. Le mantra de l’économie capitaliste n’est pas de satisfaire les besoins de la population, mais d’assurer la reproduction élargie du profit. Donc, de faire croître la plus-value afin de réinvestir les profits qui seront valorisés pour être ensuite réinjectés dans un nouveau cycle économique productif. C’est ce cycle capitalistique qui est rompu par la contradiction que nous avons décrite. Voyons maintenant comment l’État intervient afin de prolonger l’agonie du capitalisme.

Les taxes et les impôts collectés par l’État capitaliste servent à deux choses : 1) à assurer la reproduction de la force de travail des salariés (éducation, formation, soins de santé, services et divertissements, ordre public et répression). 2) à fournir un certain nombre de moyens de production requis par le capital privé tel que routes, voies ferrées, ports, aéroports, aqueduc, égouts, télécommunication, et capital de risque afin d’éponger les pertes et d’assurer les profits accrus (activités de la Caisse de dépôt et placement et d’Investissement Québec).

Tableau 1

Québec

PIB 375 M$
Budget gouvernemental (province) 77 M$ (+ portion fédéral 70 M$)
Masse salariale 160 M$
Dette souveraine 274 M$
Dette des particuliers 165% de leur revenu annuel
Investissement Québec 2,2 M$
Caisse de dépôt (actif) 226 M$

L’État des riches par ses taxes, ses impôts et par ses tarifs sur les services publics (70% de ces revenus proviennent des particuliers et 30% transitent par les entreprises, alors que 100% proviennent du travail salarié) contribue lui aussi à réduire le pouvoir d’achat des salariés et de leur famille qui voit fondre leur capacité d’acheter des marchandises et des services. Pire, quand de nouveaux emplois sont créés la masse salariale globale (celle qui fait foi du pouvoir d’achat des salariés) n’augmente pratiquement pas. C’est que très souvent des emplois à temps plein, mieux rémunérés, sont abolis, pour être remplacés par des emplois précaires et sous-payés.

Une nouvelle catégorie de travailleurs est apparue aux États-Unis, en Australie et au Canada, les « poor workers », des ouvriers si mal payés que malgré qu’ils s’échinent quarante heures par semaine, ils ne gagnent pas suffisamment pour assurer la reproduction de leur force de travail. Le capitalisme à sa phase impérialiste est revenu à son stade initial du « Take off » misérabiliste. La figure 4 indique la proportion en pourcentage des travailleurs pauvres par secteur d’emplois aux États-Unis.

Figure 4



Depuis les années soixante (1960), l’État «providence» (sic) assurait, par ses prestations et ses services, plus de la moitié du revenu des ménages au Québec, au Canada et dans nombre de pays occidentaux. Aujourd’hui, l’État capitaliste «policier et totalitaire», par ses mesures d’austérité, tend à réduire sa participation au revenu familial. Tout ceci implique que lorsque l’État réduit ses prestations de revenu et de services il réduit le marché solvable pour les marchandises offertes sur les marchés de moins en moins lucratifs et de plus en plus exigus. D’une main, l’État fournit du capital de risque pour produire des marchandises qui s’entassent dans les entrepôts –les invendus –. De l’autre main, l’État endetté tout autant que les particuliers pressurent les salariés, réduit leur pouvoir d’achat et empruntent aux banquiers qu’il ne parvient pas à rembourser, car malgré les coupes sombres que l’État effectue dans les services publics les déficits ne s’estompent pas (la baisse du prix du pétrole vient d’offrir la démonstration d’un budget fédéral «équilibré» soudainement déficitaire) et l’État est contraint d’emprunter afin de continuer à assurer les services essentiels au maintien des conditions de la production capitaliste (sa première mission) et de la reproduction de la force de travail salarié (sa seconde mission).

L’écart entre revenus et dépenses – le déficit fiscal des gouvernements occidentaux n’est pas conjoncturel, il est structurel. Ces déficits récursifs sont le résultat de la baisse des revenus suite à la baisse de l’activité économique, à la baisse de la valeur des marchandises et à l’accroissement des dépenses pour le service de la dette, la « défense » nationale et autres dépenses improductives qui dévalorisent le capital (9).

Comment l’ouvrier peut-il résister aux mesures d’austérité ?

Puisque les ouvriers n’ont aucune prise sur les leviers de l’économie, aucune prise sur les centres de décision bancaires, financiers, industriels et politiques; aucun moyen de modifier le mode de production capitaliste, qui de toute manière ne peut être réformé, il ne lui reste qu’à résister jusqu’à obliger le gouvernement à reculer et à modifier ses politiques d’austérité de peur d’enclencher une révolte généralisée. Le prolétariat ne possède qu’une seule arme dans sa lutte sur le front économique de la lutte de classe – c’est la grève générale –. La cessation du travail – le refus de reproduire le capital et de produire la plus-value et les profits. Seule la grève générale peut faire reculer la classe capitaliste et son État.

Le 1er Mai, manifestons pour la reconquête du droit de grève pour la classe ouvrière.
Nous sommes tous prolétaires.
_______

(1) http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201412/15/01-4828467-secteur-public-quebec-offre-3-daugmentation-salariale-en-5-ans-la-retraite-a-62-ans.php
(2) http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201503/20/01-4854111-rapport-godbout-martin-coiteux-se-montre-evasif.php
(3) https://www.cpq.qc.ca/wp-content/uploads/files/dossiers/2009/dossier0509_fr.pdf
(4) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-vrais-patrons-sont-derriere-les-rideaux-quatre-traites-inegaux/
(5) http://www.pressegauche.org/spip.php?article21236#.VQrP45X0aAE.facebook
(6) http://www.stat.gouv.qc.ca/docs-hmi/statistiques/economie/bulletins/se17-10.pdf
(7) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/leconomie-toujours-moins-compliquee-3/
(Cool https://www.youtube.com/watch?v=_UGQ9jAK1W8
(9) http://www.ccmm.qc.ca/fr/metropole/statistiques-economiques/produit-interieur-brut-%28pib%29/ Et http://www.mondialisation.ca/france-cout-du-travail-ou-cout-du-capital/5320214


En librairie – commandé le » MANIFESTE DU PARTI OUVRIER
Robert Bibeau. Édition PUBLIBOOK

http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520



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